Encore sous le choc de ce 0-9, et du fossé abyssal entre le FC Quimperlé (R2) et l'AG Plouvorn (R1), les Léonards ont ébahi, ce samedi soir, par une forme de jeu collectif réglée comme du papier à musique. Ca récupère vite, c'est coordonné, ça joue juste, tous les appels, la balle arrive dans la zone de propulsion du joueur. Ca sonne tellement simple et d'une manière altruiste. A plusieurs reprises, le joueur lancé dans la profondeur peut conclure, mais il choisira toujours la solution la plus collective, avec le centre de décalage dans la surface. Ce samedi soir, Plouvorn était simplement trop fort pour Quimperlé, c'est une certitude dans ce 64ème finale de la coupe de Bretagne, mais la manière dégagée par les Plouvornéens a été impressionnante. Avec une joie de jouer ensemble qui se dégage cette équipe hyper-complète. Quimperlé n'a rien eu à se mettre sous la dent de toute la seconde période, pas une frappe, pas un décalage. Plouvorn a récité son football avec une coordination entre les joueurs qui est très rarement vu aussi bien exécuté pour le niveau régional. 

Christophe Lopes ( coach de l'AG Plouvorn): " Nous sommes vraiment dans une approche d'un contrôle du jeu avec et sans ballon. C'est vraiment très compliqué à mettre en place, en sachant que nous avons intégré de nouveaux joueurs dans l'effectif en cette intersaison. Pour créer cette espèce d'osmose, comme vous avez pu le voir ce soir à Quimperlé, cette coordination entre les joueurs, au niveau de notre bloc équipe, ce n'est pas simple. On sait que ça va prendre du temps, on a eu une période de progression. Un début de championnat en R1, où ça balbutiait, on avait des demi-heures par ci, par là. Je leur répétais, faites-nous confiance avec le staff, on a une ligne directrice, et nos idées de jeu, elles sont linéaires, et il faut que vous nous fassiez confiance par rapport à ça. Notamment, en championnat, pour moi, on commence à .... Et ce qui est plaisant pour nous, c'est que nous travaillons avec un super groupe de joueurs. Un super groupe, une superbe osmose entre les joueurs, ce sont des bosseurs, ça ne loupe pas une séance proposée, ça travaille. Je suis quelqu'un d'exigeant, mais aussi complètement humain. Il y'a une vraie symbiose qui est en train de se passer. C'est du donnant-donnant. Ils me le rendent beaucoup. 

On est dans la coordination, la compensation aussi quand l'un sort, l'autre reste sur la zone. Cette gestion des phases de transitions, il y'a un vrai travail de fond. Il y'a une mentalité dans ce club, et dans notre groupe, il y'a une vraie âme. On travaille les uns pour les autres. Je sais que c'est un groupe qui apprécie mon travail, et j'apprécie le leur. Je suis très à cheval sur l'humain, c'est à dire qu'on vit dans un monde dominé par l'égoïsme au quotidien, l'idée est si on peut retrouver sur ce rectangle vert, un peu d'harmonie, un peu de collectif, au sens propre et figuré. C'est le jeu en mouvement, je prône ce football de courses avec ou sans ballon. La coupe de Bretagne? C'est le championnat qui prime. Cette coupe, elle est relativement importante. C'est interdit dans le fonctionnement de notre club de prendre tout match par-dessus la jambe. Ca serait un manque de respect pour l'adversaire et donner une image qui n'est pas la nôtre.Plouvorn n'est pas un club de prétentieux, on le sera jamais. Et moi, encore moins. L'idée est garder en ligne de mire, le championnat, la coupe, l'objectif est de prendre les matchs les uns après les autres, place aux 32ème finale maintenant. Et puis, le club est habitué à cette gestion de coupe/championnat. Les mecs sont des compétiteurs et grattent ce qu'il y'a à gratter.